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Des logiciels pour surveiller les télétravailleurs
Que vous soyez journalistes, employés de banque ou assureurs, vous finissez peut-être par apprécier ce télétravail qui vous a donné tant de fil à retordre. Cela permet de faire quelques courses en matinée, jouer aux puzzles avec junior après la sieste ou faire un apéroSkype dès 17h avec les collègues, heure à laquelle, normalement, vous êtes dans le bureau du chef pour la séance “résultats”. Eh bien, dites-vous que c’est peut-être bientôt terminé cette vie coronarienne en stabulation libre. Aux Etats-Unis, on observe une ruée sur les logiciels de surveillance qui permettent aux patrons de vous avoir à l’oeil à la maison, huit heures sur 24, voire plus.
Non seulement ces logiciels leur permettent de savoir si vous êtes actifs au clavier, combien de e-mails vous envoyez à l’heure, sur quel site vous surfez mais il fait une capture d’écran toutes les dix minutes qui sera envoyée directement et automatiquement à votre chef. Et si la liberté retrouvée vous donnait des ailes avec une envie de changer d’employeur, soyez prudents. Le logiciel est “dressé” pour lancer une alerte au patron au cas où vous chargeriez, en même temps ou presque, une liste de clients de l’entreprise et votre CV.
Ce n’est pas de la science fiction, c’est ce que pratiquent diverses sociétés américaines qui auraient constaté que leurs employés se prennent des congés payés sur leur dos. C’est du moins ce qu’affirme un article signé Bloomberg publié sur la site du magazine Ad Age spécialisé en publicité.
La première question qui vient à l’esprit. Est-ce bien légal? Oui, aux Etats-Unis du moins. Une seule condition, la société doit informer ses troupes qu’elles sont mises sous surveillance. Ainsi c’est par e-mail que les employés d’Axos Financial ont été prévenus que tous leurs faits et gestes professionnels seraient épiés. E-mail qui a été transféré dans la boîte mail d’un journaliste de Bloomberg qui y a trouvé un bon sujet d’enquête pour temps de crise. Certaines entreprises imposent même que le travailleur reste en visioconférence permanente du matin au soir. La limite selon un professeur de droit cité par Ad Age: la surveillance ne peut se poursuivre en dehors des heures de travail. Bonne nouvelle!
Les justifications pour la mise en place de ce système “full Orwell”: maintenir la productivité bien sûr mais aussi assurer la sécurité des systèmes informatiques rendus particulièrement vulnérables par le travail sur écran à domicile.
Exploit, le magazine a déniché un responsable marketing qui “aime bien ces systèmes de surveillance et les logiciels de contrôle de productivité”. Il s’appelle Courtney Carvey, et se fend même de quelques “tips”: “mon conseil personnel est de les considérer (ces pratiques) comme l’opportunité de prouver à votre manager que vous êtes capable de travailler de façon sérieuse en toute autonomie”. Petit détail, il travaille pour la société Hubstaff qui produit des logiciels de surveillance.
PR Club suisse de la presse