Prix Courrier des Droits Humains 2016
Prix Courrier des Droits Humains 2016
Décerné tous les deux ans, ce prix vise à saluer l’activité d’individus, de groupes ou de mouvements de défense des droits humains ayant particulièrement marqué la rédaction du Courrier par leur engagement.
Cette récompense a été créée en 1986 par Pierre Dufresne, ancien rédacteur en chef du Courrier.
Dotée d’un chèque, plutôt symbolique de 1’000 frs, elle permet prioritairement à mettre en lumière des actions positives auprès des lecteurs-lectrices du journal.
Et si la défense des droits fondamentaux devrait aller de soi, nous constatons malheureusement tous les jours que tel n’est malheureusement pas le cas. Des piqures de rappel comme celle du Prix Courrier des Droits Humains sont donc non seulement utiles mais même indispensables.
Derniers lauréats :
En 2010 : Association «Messemrom»
Elle accompagne et défend les intérêts des Roms accomplit un travail de sensibilisation aux difficultés rencontrées par la population rom et assure un suivi juridique.
Créée en 2007, Mesemrom intervient également en Roumanie, par des projets visant à rendre, sur place, les conditions de vie des Roms moins précaires.
En 2012 : Programme «Post Tenebras : Action», Géraldine Puig
Coordinatrice de ce programme du Codap (Centre de conseils et d’appui pour les jeunes en matière de droits de l’homme). Pour son remarquable travail de sensibilisation à la non-discrimination auprès des élèves du post-obligatoire à Genève
En 2014 : Collectif «Droit de rester»
Ce collectif est composé de requérant-e-s d’asile et des personnes qui leur sont solidaires. «Droit de rester» se mobilise pour dénoncer de manière collective les conditions de vie dégradantes imposées aux migrant-e-s. L’association est active dans le canton de Vaud.
Lauréat 2016 : Vivre Ensemble
Cette année, c’est donc sur Vivre Ensemble et sur sa rédactrice responsable, Sophie Malka, que Le Courrier a choisi de braquer son projecteur.
La crise du Moyen-Orient et son lot d’exilés a mis ces questions en haut de l’agenda politique des gouvernements européens. Avec une récupération populiste, voire même raciste, opérée par l’extrême droite et même une partie de la droite classique.
Dans un climat tendu, fait de fantasmes et de désinformation, Vivre Ensemble tente de garder le cap et de naviguer à contre-courant. La revue propose des analyses, des témoignages, des humeurs, des prises de position sur l’accueil réservé aux personnes contraintes de quitter leur pays et venues chercher refuge en Suisse. Elle donne à entendre leur voix, et cherche à décrire l’action de celles et ceux qui se mobilisent à leur côté.
Le langage de la presse décortiqué
Et la publication se livre aussi à un minutieux travail de déconstruction du langage, sachant que le choix de tel ou terme n’est pas neutre et permet de véhiculer des stéréotypes, voire de désinformer.
Par exemple celui «d’illégaux», à propos de séjours d’étrangers utilisé par le Corps des gardes-frontières et repris tel quel par les médias et qui ne recouvre pas une réalité juridiquement correcte. Le terme «irréguliers» étant plus adapté.
En ces temps incertains et troublés, Vivre Ensemble représente une boussole dans un monde insensé.