« Liberté de la presse au Maroc : le cas d’Ali Lmrabet »
« Liberté de la presse au Maroc : le cas d’Ali Lmrabet »
Avec
Gianfranco Fattorini
Ancien Co-président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP),
Président du MRAP-Grenoble
Ali Lmrabet
Journaliste indépendant marocain
« …de nombreuses protections promises en vertu de la Constitution doivent encore se concrétiser dans la réalité pour le peuple marocain…Le projet de loi sur la presse annoncé par les autorités devrait également être accéléré. Dans tous ces domaines, les attentes sont élevées quant à l’impact positif des réformes, mais celles-ci ne peuvent pas être satisfaites tant que les lois ne sont pas promulguées. » C’est ainsi que la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme Navi Pillay s’exprimait à Rabat 29 mai 2014.
Malgré la réforme constitutionnelle intervenue en 2011, les annonces répétées de réformes dans divers domaines de la vie sociale et politique, ainsi que l’activisme déployé par le Royaume du Maroc au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le projet de loi sur la presse n’a toujours pas été adopté par le Parlement et plusieurs journalistes étrangers ont été expulsés au cours de cette année.
Ali Lmrabet, journaliste indépendant, qui vient de purger une peine de 10 d’interdiction d’exercer sa profession et qui a été contraint de fermer ses deux journaux (Demain et Doumane) témoigne des difficultés dont il fait l’objet depuis de longues années et qui pourrait l’amener à devenir un « sans papiers » dans son propre pays.