La situation des droits humains en Chine
La situation des droits humains en Chine
Le 18 septembre, Le Club suisse de la presse recevait le Dr Charles Graves, ancien secrétaire général de l’ONG Interfaith International, Mme June Guo Liao, rédactrice en chef du journal Epoch Times, le Dr. Arne Schwarz, médecin suisse, M. Wei Liu, journaliste, ancien prisonnier, réfugié en Grande-Bretagne, pour une conférence de presse intitulée
La situation des droits humains en Chine.
Cette conférence de presse a été organisée pour rendre publique l’interpellation du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, ce même jour, par Interfaith International, au sujet du prélèvement d’organes, en Chine, sur des personnes vivantes appartenant à des minorités comme les Ouïghours, les Tibétains, les chrétiens clandestins et en grande majorité sur des pratiquants du Falun Gong.
Ceux-ci ne sont pas condamnés à mort, mais sur un simple document administratif, envoyés en camps de travail où, en général, ils restent détenus trois ou quatre ans, s’ils ne meurent pas des suites de ces prélèvements, a précisé le Dr Graves.
Comme le rapporte l’AFP, quatre jours plus tôt au Congrès américain, lors d’une audition à ce sujet, des experts de l’organisation Doctors Against Forced Organ Harvesting avaient déclaré: « Ces dix dernières années, le nombre de transplantations a grimpé de façon exponentielle, bien au-delà de celui des condamnés à mort (sur lesquels la Chine a reconnu effectuer ses prélèvements). » Selon Ethan Gutmann, journaliste d’investigation qui s’est entretenu avec douze témoins directs et a lui aussi été entendu à cette occasion, entre 2000 et 2008, 65’000 pratiquants du Falun Gong ont été assassinés pour leurs organes avec l’encouragement du Parti communiste chinois. Sans eux, il n’y aurait plus de transplantations car des tabous culturels empêchent les donations volontaires.
La Chine est le deuxième pays après les USA pour le nombre de transplantations d’organes. Comme au Congrès américain, les intervenants de la conférence de presse ont insisté sur le fait que le que ce trafic est dirigé par l’Etat et source de profits conséquents pour les hôpitaux. Ils ont déploré le silence des principaux médias au sujet de ces « crimes contre l’humanité » et renouvelé l’appel lancé aux Nations Unies pour que soit menée une enquête internationale approfondie et que les médecins n’envoient plus leurs patients pour des transplantations en Chine.
Irène Lichtenstein