COVID-19: frein ou accélérateur de la lutte contre le réchauffement climatique ?
COVID-19: frein ou accélérateur de la lutte contre le réchauffement climatique ?
Le coronavirus empêchera-t-il d’atteindre les objectifs fixés aussi bien sur le plan national qu’international pour lutter contre le réchauffement climatique? D’un côté, le Covid-19 éclipse la question du réchauffement. De l’autre, il contraint public et gouvernements à agir de façon drastique et exemplaire contre l’ultra mobilité et la surconsommation, notamment énergétique.
Depuis le printemps dernier, toute l’attention des médias et du public est captée par le Cpovid-19 et son impact sur la santé des individus et de l’économie. La lutte contre le réchauffement climatique qui a galvanisé la planète en 2019 a cédé sa position de préoccupation numéro dans les agendas. Et pourtant, les derniers rapports sur l’état du réchauffement de la planète ainsi que les observations faites notamment dans les pôles indiquent une aggravation de la situation.
Est-ce que le Covid-19 freine ou au contraire joue le rôle de catalyseur de la lutte contre le changement climatique? D’un côté, le virus a indirectement provoqué une diminution de la pollution en réduisant par exemple la mobilité. Il signale aussi les limites et dangers de la globalisation ainsi que la nécessité de revoir nos modes de vie et de consommation. A l’inverse, la pandémie semble freiner la propagation des valeurs écologistes. Greta Thunberg a presque disparu de l’actualité et les politiciens sont moins enclins à faire de la protection du climat leur cheval de bataille. A droite comme à gauche, les énergies vitales sont consacrées à la sauvegarde de l’économie et des emplois menacés par le coronavirus.
En Suisse, la loi sur le CO2, votée en septembre dernier, fait l’objet d’une opposition à la fois d’écologistes du mouvement « grève pour le climat » et de l’UDC pour des raisons diamétralement opposées. Au niveau international, souvenons-nous, un accord a été signé à Paris lors de la COP21, le 12 décembre 2015, par lequel les Etats s’étaient engagés à œuvrer pour limiter l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius et, compte tenu des risques graves et de l’urgence, de s’efforcer d’atteindre au maximum 1,5 degré Celsius.
Qui va parvenir à imposer sa loi (sur le climat) à l’ère du Covid? Deux jeunes politiciens aux vues antagonistes, Lisa Mazzone, conseillère aux Etats (Les Verts) et Kevin Grangier, président de l’UDC vaudoise, vont en débattre aux côtés d’experts d’organisations internationales et non gouvernementales (PNUD, OMM, CIEL).
Participez ou/et regardez notre débat en ligne le jeudi 26 novembre de 12h30 à 13h30.
Conférenciers
Mme Lisa Mazzone
Conseillère aux Etats (Les Verts, GE)
Mme Lauren Carter
Conseillère Climat et Finance au PNUD/Climate Finance Advisor, UNDP
M. Kevin Grangier
Président de l’Union démocratique du centre (UDC) Vaud
M. Lorenzo Labrador
Officier scientifique à l’Organisation météorologique mondiale, Programme de la Veille de l'Atmosphère Globale.
M. Sébastien Duyck
Senior Attorney - Climate and Energy Programme, Center for International Environmental Law (CIEL)
M. Pierre Ruetschi
Directeur exécutif du Club suisse de la presse