Le Club suisse de la presse – Geneva Press Club a pour mission d’accueillir et d’aider les journalistes de passage à Genève et de favoriser les échanges entre les milieux suisses et internationaux de l’économie, de la politique, de la culture et des sciences d’une part, et de la presse suisse et étrangère installée en suisse romande et en France voisine d’autre part.

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Au nom de la liberté de la presse, médias et journalistes appellent à libérer Assange

Le 22 juin, 2022
11:00

Au nom de la liberté de la presse, médias et journalistes appellent à libérer Assange

Pour tous les citoyens :

Pour les journalistes uniquement:

A l’invitation du Club suisse de la presse à Genève, des organisations suisses et internationales de journalistes et d’éditeurs ainsi que des rédacteurs en chef appellent d’une seule voix à libérer Julian Assange au nom de la liberté de la presse, le 22 juin prochain au Club suisse de la presse à Genève à 11h CEST. Une très large mobilisation de journalistes et médias s’est constituée alors que le gouvernement britannique a autorisé ce 17 juin l’extradition du fondateur de WikiLeaks vers les Etats-Unis où il risque 175 ans de prison. Cette coalition de Genève à laquelle se rallie des organisations journalistiques de nombreux autres pays interpelle directement les autorités britanniques et américaines. Elle demande aussi aux autorités suisses, au nom de la liberté de la presse et des droits de l’homme, d’intervenir pour assurer à Julian Assange un refuge en Suisse ou ailleurs.

La coalition soutient Julian Assange qui usera de toutes les voies de recours encore possibles pour s’opposer à son extradition et retrouver la liberté. Son seul crime est d’avoir publié des documents classifiés révélant notamment des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan.

Les porteurs de l’Appel rappelleront notamment à cette occasion qu’une extradition de Julian Assange aurait des répercussions graves pour le journalisme d’investigation puisque tout usage de documents dit “classifiés” ou secrets pourrait être poursuivi et valoir une peine de prison aux enquêteurs. Cette menace renforcera la pression pour l’autocensure et favorisera le renoncement à dévoiler des informations d’intérêt public en provenance de sources officielles “protégées”.

Depuis le 18 mai dernier, la décision d’extrader Julian Assange à la demande des Etats-Unis se trouvait entre les seules mains de la ministre britannique de la justice, Priti Patel. Elle a décidé ce vendredi 17 juin de signer l’ordonnance d’extradition estimant qu’il n’y avait aucun motif pour interdire cette ordonnance. Cela en violation flagrante des droits de l’homme et au mépris total de la liberté de la presse.

Pour rappel, Julian Assange, après avoir vécu reclus à l’ambassade d’Equateur pendant sept ans est aujourd’hui enfermé depuis plus de trois ans au pénitencier de Belmarsh, la prison de haute sécurité de Londres, où il subit, selon Nils Melzer, rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, un traitement qui relève de la torture. Sa santé s’est sérieusement dégradée et en cas d’extradition, il risque une peine de 175 ans de prison.

Au-delà des aspects humains et de violation de droits humains chers à Genève, le cas de Julian Assange constitue un enjeu majeur pour l’avenir de la liberté de la presse alors que celle-ci est de plus en plus attaquée sous toutes les latitudes, y compris en Suisse. A relever, que ce dernier pays, même si la situation y est qualifiée de “plutôt bonne”, a perdu quatre places dans le classement 2022 de Reporters Sans Frontières reculant ainsi au 14e rang. Des dispositions récentes touchant à la liberté de la presse expliquent notamment ce résultat.

Avec la participation de

  • Edgar Bloch, co-President, impressum, Journalistes suisses
  • Daniel Hammer, secrétaire général, Médias Suisses
  • Denis Masmejan, secrétaire général, Reporters Sans Frontières, Suisse
  • Dominique Pradalié, présidente, Fédération internationale des Journalistes (FIJ) et Syndicat National des Journalistes (France)
  • Marc Meschenmoser, co-président Investigativ.ch
  • Jean-Philippe Ceppi, producteur, Temps Présent (RTS) et membre investigativ.ch
  • Nicole Lamon, rédactrice en chef adjointe, Matin Dimanche
  • Frédéric Julliard, rédacteur en chef, Tribune de Genève
  • Philippe Bach, rédacteur en chef, Le Courrier
  • Serge Michel, Rédacteur en chef, heidi.news
  • Tim Dawson, National Union of Journalists, Grande-Bretagne (zoom)
  • Karen Percy,  présidente de Media Entertainment and Arts Alliance (MEAA), Australie (Zoom)
  • Mika Beuster, co-responsable, Deutscher Journalisten Verband, (Association des journalistes allemands), Allemagne (Zoom)
  • Jean Musy, président de l’Association de la presse étrangère en Suisse (APES)
  • Agustin Yanel, Secrétaire général, de la Fédération des syndicats de journalistes espagnols, Espagne
  • Pierre Ruetschi, Directeur exécutif, Club suisse de la presse et président du Prix Dumur.

Dix autres rédacteurs et rédactrices en chef suisses soutiennent l’Appel. D’autres organismes internationaux se joignent à l’Appel.

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